Marie-Charlotte Delmas

Auteure & scénariste - Historienne des croyances et superstitions populaires

 

 

Née à Toulouse par un jour glacial de janvier, je me suis d’abord dirigée vers l’écriture théâtrale et la mise en scène, poursuivant ainsi une tradition familiale, tout en faisant un petit détour par la chanson. Parallèlement, j’ai suivi des études de Lettres modernes avant de m’engager dans la sémiologie à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales. Titulaire d’un doctorat en Sciences du langage dirigé par Gérard Genette, j’ai fini par céder aux démons de l’imaginaire et du monde surnaturel qui me poursuivent depuis l’enfance et me suis tournée vers l’histoire des croyances et des superstitions populaires. 

C’est grâce aux encouragements de mon ami, le folkloriste et romancier Claude Seignolle, sur lequel j’ai publié deux essais, que je me suis lancée dans la fiction, en 1999. Après la sortie de mes premiers romans fantastiques pour enfants, j’ai dirigé la collection Chauve-Souris aux éditions Syros jusqu’en 2002.

 

Voulant goûter à toutes les formes de récits, je me suis également lancée dans le scénario de bande dessinée chez Glénat. Et puis… j’ai abandonné momentanément la fiction pour reprendre et approfondir l’étude des superstitions, croyances et légendes populaires, thèmes sur lesquels j’ai publié différents ouvrages, dont des anthologies sur les êtres surnaturels, le diable et les sorciers, les fantômes, jusqu’au XIXe siècle.  Les trois volumes du Grand Légendaire de France remporteront le prix spécial du jury des Imaginales en 2007.

Après une vingtaine d’années de recherches et de travail, je me suis engagée dans un chantier ambitieux auquel j’ai consacré 5 ans et qui s’est traduit par la publication d’un dictionnaire des superstitions en deux volets chez Omnibus : Le Dictionnaire de la France mystérieuse (2016) et le Dictionnaire de la France merveilleuse (2017). Là encore, je fus encouragée dans ce travail par un ami, Régis Boyer, éminent spécialiste des civilisations nordique, professeur de littérature et de civilisations scandinaves (Paris-Sorbonne) et directeur de l’Institut d’études scandinaves.

Après ce travail fastidieux, je me suis détendue avec l’écriture d’un roman pour adultes, Rennes-le-Château, l’évangiles des Bergers (publié en 2020) et je suis revenue à mes premières amours pour le théâtre en transformant deux de mes conférences en spectacle : La véritable histoire des loups-garous et La légende des dieux vikings, sorte d’hommage à Régis Boyer qui m’avait fait découvrir cette mythologie et qui avait quitté ce monde.

 Conservateur en chef de la médiathèque de Bagneux (Hauts-de-Seine),  je crée en 2008 le festival « Zone Franche » des littératures de l’imaginaire que j’aurai le plaisir de diriger pendant sept ans.

En compagnie de Claude Seignolle
La véritable histoire des loups-garous
Le festival Zone Franche

... et aujourd'hui

Le cas de la maison parisienne de la rue des Grès en 1849

Des pluies de pierres venues d’on ne sait d’où : enquête sur les cold cases d’une étrange anomalie.

Tel est le titre du livre sur lequel je travaille depuis plusieurs année. Il s’agit d’une étude phénoménologique de ce phénomène étrange que ce sont les pluies de pierres.

Imaginez !

Des personnes vaquent tranquillement chez elles à diverses occupations ou sont en train de travailler. Les portes et  les fenêtres sont closes, et soudain, des pierres et parfois d’autres sortes de projectiles (matériaux de construction, morceaux de charbon, de bois, éléments végétaux, petits objets, etc.) se mettent à tomber, comme s’ils arrivaient du plafond dont on ne les voit pas sortir et qui ne comporte aucun trou. Ou encore,  une pluie de projectiles, qui arrivent d’on ne sait d’où, vient frapper une façade, un toit, ou tombent sur une personne dans la rue…  Cela peut durer des jours, voire des mois, et les fréquentes enquêtes de police restent vaines.

J’ai collecté plus d’une centaine de cas de type, qui vont du VIe au XXe siècle, et qui comportent des détails similaires. Il m’a fallu traduire des textes latins, anglais, allemands, italiens, espagnols… afin de les publier dans leur version intégrale.

J’arrive maintenant dans la dernière ligne droite de cette étude dont j’espère la parution en 2025.