9 décembre : le Père Noël
« La tradition de la Saint-Nicolas, connus des émigrés européens en Amérique, va donner naissance au Père Noël. En 1823, Clement Clarke Moore, théologien et poète américain, publie dans la presse un poème intitulé « La visite de saint Nicolas ». Dans ce texte, il décrit « saint Nick » comme un petit vieillard dodu et joufflu, à la barbe blanche et aux pommettes rouges, revêtu de fourrure de la tête aux pieds. Ce lutin traverse le ciel sur un petit traîneau tiré par huit rennes minuscules qu’il nomme Fougueux, Danseur, Fringant, Comète, Cupidon, Rusé, Élégant, Éclair. Il porte un ballot rempli de cadeaux sur son épaule et passe par la cheminée pour distribuer ses présents.
Quelques décennies plus part, vers les années 1860, l’illustrateur et dessinateur de presse Thomas Nast s’inspirera de cette description pour dessiner « Santa Claus ». Il lui donne une taille humaine, le revêt d’un costume rouge bordé de fourrure blanche et ceint sa taille d’un large ceinturon de cuir. C’est également Nast qui, par le biais d’un dessin, placera la demeure de ce nouveau personnage au pôle Nord. Proche du Santa Claus de Nast, le dessin publicitaire de Haddon Sundblom pour la marque Coca-Cola, en 1931, contribuera à accroître la célébrité de cette représentation. Toutefois, bien avant la popularisation de ce soda en France, le Père Noël commence à remplacer le Petit Jésus et saint Nicolas dans les années 1910-1920, surtout dans les villes. L’arrivée de ce personnage profane doit faire face aux foudres du clergé catholique. A Clichy-sous-Bois, en 1940 ou 1941, le curé fit afficher sur la porte de l’église un quatrain contre le Père Noël et à la gloire du Petit Jésus. En 1951, à Dijon, des jeunes gens brûlèrent une effigie du Père Noël devant l’église Saint-Bénigne et, un an plus tard, plusieurs évêques tentèrent en vain de supprimer cette coutume dans leur diocèse. » (Dictionnaire de la France mystérieuse)