Halloween

Décoration de la bibliothèque de Senlis, Oise.

La fête d’Halloween, typiquement anglo-saxonne, n’a rien à voir avec la France. Toutefois, vers la fin du xxe siècle, certains jeunes Français vont s’approprier cette fête, se déguiser et faire des quêtes de friandises.

Le terme Halloween, ou Hallowe’en, est une contraction de All Hallow Even ou All Hallow Eve, veille de tous les saints. Bien que se rattachant par son nom et sa célébration, le 31 octobre, à la Toussaint, cette fête est d’origine païenne et s’apparente à celle de trois nuits du mois celte de Samonios, qui commence l’année sombre, et sera rapporté au mois de novembre de notre calendrier grégorien.

Cette entrée dans l’hiver, propice aux merveilles, à la magie et au surnaturel, était marquée durant plusieurs jours par des feux, des festins, des chants et des jeux. Les barrières entre les mondes visibles et invisibles étaient abolies. Les vivants entraient en communication avec les forces obscures, les morts et les êtres d’autres mondes. On retrouve aujourd’hui les traces de ces croyances oubliées dans les déguisements liés aux morts, aux personnages surnaturels, aux sorcières… Quant aux fameuses citrouilles découpées, elles existèrent parfois aussi en France, notamment en Touraine, mais il s’agissait d’une ancienne coutume qui se déroulait fin décembre, autour de la fête de Noël. On y découpait trois trous pour les yeux et la bouche, puis on plaçait une chandelle allumée à l’intérieur. On la mettait ensuite à l’abri du vent, dans une grange ou sur un chemin, afin d’effrayer tous ceux qui passaient par là.