3 décembre : Les origines de Noël

La fête de Noël, dont le nom français dérive du latin natalis (naissance), célèbre l’incarnation de l’enfant Jésus sur la terre. Certains historiens émettent aussi l’hypothèse d’un nom lié à la langue gauloise qui serait composé de “noio”, nouveau, et “hel”, soleil. 

Quoi qu’il en soit, aucun texte ne donne la date de la naissance de Jésus. Les évangiles selon Luc et Matthieu, les seuls qui évoquent cette naissance, n’en précisent ni le mois, ni le jour. Du coup, l’Église de Rome était libre de la choisir. Vers le milieu du ive siècle, c’est sous le règne de l’empereur Constantin que l’on fixera cet événement au 25 décembre, date du solstice d’hiver dans le calendrier julien (celui de Jules César), jour à partir duquel les jours commencent à s’allonger, sorte de renaissance du soleil. A cette date on célébrait à Rome Le dies natalis solis invicti, ou « jour de naissance du soleil invaincu », auquel on avait associé la naissance de Mithra, divinité solaire d’origine perse particulièrement vénérée des légionnaires romains. Ce jour était donc vraiment parfait pour devenir celui de la naissance de Jésus, dit « lumière du monde » et remplacer les anciennes traditions païennes par des traditions chrétiennes. Lorsqu’en 1582, le pape Grégoire XIII fait rectifier le calendrier julien, il supprime dix jours cette année-là pour réaligner l’équinoxe de printemps au 21 mars, suite aux erreurs de mesure qui ont progressivement généré un décalage, mais il remet aussi le solstice d’hiver  à sa place, le 21 décembre. Comme les traditions et les superstitions sont tenaces, elles resteront attachées au soleil, à sa presque mort, la veille de Noël, nuit la plus longue de l’année, et à sa renaissance le lendemain. (Dictionnaire de la France mystérieuse)

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