5 décembre : l’arbre de Noël

Le sapin de Noël dans les Vosges

D’origine allemande, l’arbre de Noël est évoqué dans des documents d’archives alsaciens au XVIe siècle. Il y est question du paiement d’un bûcheron pour son abattage. En 1600, dans un document plus détaillé, on parle d’un arbre dressé dans la grande salle de l’Hôtel de ville de Sélestat (Bas-Rhin). Il était décoré d’hosties et de pommes que les enfants des magistrats municipaux pouvaient récupérer en le secouant le jour de la fête des Rois (Épiphanie). Vers 1840, la princesse Hélène de Mecklembourg, d’origine allemande, épouse du duc d’Orléans et belle-fille du roi Louis-Philippe, introduit le sapin de Noël aux Tuileries, mais la tradition pénètrera bien plus tard dans les familles, notamment dans les campagnes où seuls les branchages verts – houx, gui, pin… décorent les maisons. Les allemands, qui occupèrent la France lors de la guerre de 1870, dresseront des sapins de Noël, mais, cette coutume est encore qualifiée d’exotique dans un dictionnaire de la fin du XIXe siècle.

 

Les protestants, en refusant la crèche et les figurations idolâtres de la nativité, ont contribué à développer la tradition du sapin de Noël qui sera adopté comme décor dans les temples. Par contre, l’église catholique, qui lui préfère la crèche, restera longtemps opposée au sapin et certains membres du clergé condamneront cette coutume païenne.

D’abord décoré de pommes, de noix, de sucre ou de pain d’épice, il se parera ensuite de boules de verre et d’objets divers. On y placera aussi des bougies, ancêtres de nos guirlandes électriques.

Le sapin, bien que de tradition récente, n’a pas échappé aux superstitions populaires. Il doit être enlevé avant le jour des Rois, au risque d’entraîner un deuil dans la famille. Il faut aussi retirer les végétaux décoratifs (houx, gui) à la Fête des Rois et prendre soin de les brûler, sous peine de malheur.

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