10 décembre : les origines de la crèche

C’est uniquement dans l’évangile selon Saint-Luc que la naissance de Jésus se déroule dans une « crèche », c’est-à-dire une mangeoire pour le bétail. Plus tard, le terme de « crèche » sera étendu à la scène figurant la nativité qui fera l’objet, au Moyen Age, de représentations théâtrales (mystères) dans ou devant les églises. Outre ces crèches vivantes, assez répandues, la première crèche composée de petits personnages mobiles daterait du xvie siècle. Au xviie siècle, alors que certains diocèses s’insurgent contre la présence de ces « poupées » dans les églises, la crèche commence à décorer les demeures aristocratiques et finira par s’imposer dans les foyers catholiques plus modestes au cours des xviiie siècle et xixe siècles.

Elle se popularisa et deviendra peu à peu une des traditions de Noël.  Mais, parallèlement, elle sera dotée de propriétés magiques. On plaçait près d’elle les enfants malades afin qu’ils guérissent. Si l’une des bougies qui la décoraient s’éteignait, c’était un présage de mort pour un membre de la famille.

Le santon, ou petit saint, fait son apparition en Provence au début du xixe siècle. Les santons en argile vont se répandre grâce au « figuriste » Jean-Louis Lagnel (1764-1882), se multiplier, et de nouveaux personnages naissent encore régulièrement chez les santonniers. Ils seront associés à des histoires mises en scène et chantées que l’on nomme « Pastorales ».

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