Fées et lutins : les esprits de la nature
Prix spécial du jury des Imaginales 2007
La moindre promenade sur le terroir français nous amène à croiser le chemin d’une légende, souvent matérialisée par un nom. Ici, une Roche-aux-fées qui rappelle l’ancien habitat de ces Dames, là, la Marmite-des-Farfadets, roche en forme de cuvette où les lutins vendéens cuisaient leur soupe du Mardi-Gras. L’imagination populaire a peuplé chaque source, chaque lac, chaque étang de sirènes, chaque montagne de géants. Les bois fourmillent de personnages et d’animaux fantastiques souvent peu bienveillants avec les voyageurs. De toutes ces croyances naquirent des légendes qui se sont transmises de génération en génération. Malgré la guerre sans merci que l’Eglise livra à ces restes de paganisme, elle ne parvint pas à les exterminer et les collectages des folkloristes du XIXe siècle montrent à quel point elles sont encore vivaces à cette époque. Les paysans croient de moins en moins aux fées, mais ils continuent à craindre les lutins et les animaux surnaturels.
« Une belle anthologie pour retrouver le petit peuple des légendes… On est frappé par l’extraordinaire diversité des noms donnés à ces esprits de la nature : on découvre ici le Mahwot, le Neckre, le Sotré, l’Herqueuche, la Tante Arie et tant d’autres qui ont si bien traduit les hantises d’un peuple, avant de s’ensevelir au mieux dans les pages de livres d’où il est bon de les extriper pour témoigner de ce que fut tout un imaginaire collectif disparu. C’est ce qu’a reussi ici Marie-Charlotte Delmas. » (Jacques Baudou, Le monde des livres, mai 2006)
« … Marie-Charlotte Delmas nous propose le premier volume d’un triptyque : aux fées, lutins et esprits de la nature, succèderont fantômes et revenants, puis démons et sorciers. Ce faisant, en bonne et scrupuleuse anthologiste, elle nous met sous les yeux des textes puisés aux meilleures sources littéraires et folkloriques exigeantes. » (François Mathieu, L’Humanité, 24 août 2006)
« …on est confondu par variété et la richesse des légendes recueillies ici… Marie-Charlotte Delmas nous entraîne dans un voyage en un temps et des lieux sans doute plus merveilleux, où tout le monde connaissait quelqu’un qui connaissait quelqu’un qui avait vu quelqu’un qui avit vu les fées. » (Philippe Sandre, D-Side, mai-juin 2006)